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La communauté Anja de Madagascar récompensée par les Nations Unies pour ses efforts pour préserver sa forêt
Anja, c’est cette réserve privée que nous avions visitée en avril 2011 : réserve villageoise à 12 km au sud d’Ambalavao sur la RN7, créée en 1999 par une vingtaine de villageois montés en association qui a lutté contre l’ANCAP pour rester indépendante. Et ou on admire les maki catta
Anja vient d’être récompensée par les Nations Unies pour ses efforts fournis afin de préserver sa forêt, grâce à l’écotourisme notamment.
3 MAI : Mantadia, réserve nationale d’Andasibé
Partis d’Andasibe, environ 10 km après Vakona, au bout d’une grande heure de piste, interrompue par un poste de garde,
sur laquelle nous croisons contre toute attente beaucoup de gens – qui se déplacent à pied en transportant des charges parfois bien lourdes -, nous voici au cœur du parc national Mantadia. Une forêt primaire comme il en existe de moins en moins dans le pays largement déforesté au fil des temps.
La végétation est luxuriante, avec des multitudes de fougères, d’orchidées, de champignons, de lianes et des tas de plantes dont j’ai oublié le nom.
Le soleil est filtré par les arbres hauts qui nous entourent, l’humidité omniprésente malgré la saison sèche.
Circuit Tsakona
S’il est une chose à prévoir, c’est d’avoir un bon entrainement sportif. D’ailleurs le panneau le spécifie !
Nous étions venus pour voir les indris mais il m’a été impossible, suite aussi à un incident à l’aéroport de Tana (cheville tordue), de suivre la guide, à la poursuite des indris, sur les sentes escarpées et rendues glissantes par la pluie
Mais avant de faire demi-tour, nous avons quand même pu admirer les incroyables entrelacs de lianes très puissantes
et la beauté de plantes géantes.
Circuit Rianosoa
En reprenant la direction d’Andasibe, nous nous arrétons pour un autre circuit qui me paraît plus avenant 😉
Les allées sous la canopée et les cheminements par dessus le torrent en font une promenade très agréable
Nous suivons un torrent
avant de parvenir au bout d’environ 1 km ou 1,5 km, à un site enchanteur
dont mes photos ne parviennent pas à rendre l’atmosphère. Par contre l’attitude de mon fils rend bien la paix de ce lieu enchanteur
Aux abords de cette piscine naturelle, des petites bêtes se sont invitées sur nos jambes mais nous ne les avons pas accueillies avec sympathie : les sangsues !
2 MAI : Vakona, réserve privée près d’Andasibe
Le Vakona Forest Lodge est à 7 km de l’entrée du parc Analamazaotra et il est entouré de pins, d’eucalyptus, et d’une forêt primaire qui constituent la réserve privée, soit environ 200 ha. Dommage qu’il soit un peu tard (16h) et que la nuit arrivera rapidement, ce qui nous limitera en temps et en trajet
La piste bordée de barrières végétales qui y conduit est très agréable mais hélas, par des trouées, nous apercevons le spectacle désastreux de la disparition de la forêt
Un petit tour pour un boisson au bar du Vakona Lodge
Les lémuriens
On a pu y découvrir sur une « ile », atteinte en 2 coups de rame, des lémuriens peu farouches se sont approchés de nous jusqu’à se percher sur nos épaules.
Il s’agissait de lémurs bambous déjà entre apercus à Analamazaotra.
Si c’est un peu « dénaturé », c’est en revanche parfait pour des enfants. Ils y ont pris grand plaisir
Et la pluie qui n’a cessé de nous accompagné ne nous a pas empéché de bien rire
Les crocodiles
Les petits ont également « apprécié » les crocodiles. D’abord on marche et on ne voit que la petite rivière
puis on en aperçoit un sur la berge
et plusieurs semblables à des morceaux de bois jusqu’à ce qu’ils baillent
Et le petit pont de lianes : « dis maman on va vraiment passer dessus ? » Ah oui c’est vrai qu’il y a un truc pas catholique la dessous
Les fossas
Par contre j’ai beaucoup moins aimé le fossa appelé aussi tigre de Madagascar. Je reformule : ce n’est pas l’animal que je n’aime pas, c’est sa présence dans une cage !
2 MAI : Analamazaotra, parc d’Andasibe
Le lendemain matin, un son particulier me réveille mais je ne suis pas sûre. Et quand quelques secondes plus tard, ça recommence, je sais que je viens d’entendre des cris d’Indri. Ces cris , que j’avais déjà entendus à Akanyn’nofy prennent ici toute leur puissance car il y a plusieurs indris qui se répondent à tour de rôle. Les cris sont si proches qu’ils semblent provenir de la forêt juste devant notre fenêtre.
Il a plu et une bruine tombe sur la forêt. Nous prenons pull et cape de pluie car il fait très frais et le ciel reste couvert. En attendant que les petits s’habillent, je découvre ce cadre magnifique. Les bungalows sont bordés de plantes et devant la terrasse, la for$et offre un spectacle romantique, nostalgique, … digne d’inspirer des poètes !
Nous déjeunons au restaurant mais dans la petite « serre » qui est devant (en fait c’est un sorte de couloir qui longe la façade et ou est installée une longue table, qui a été recouvert de verte) et d’où nous continuons à admirer. En contrebas de la terrasse du restaurant (en bois, sur pilotis, de l’autre coté d’une allée qui la sépare du restaurant), s’offre la vue d’un étang et bien sûr de la forêt tropicale.
Andasibé, ce sont des parcs naturels et nous sommes là pour les voir 😉 Alors tout le monde en voiture et direction le premier des 3 parcs : Analamazaotra
Tarifs utiles 😉
Direction l’accueil de l’ANGAP pour acheter nos tickets d’entrée. Et vous remarquez tout de suite la différence de prix entre un vazaha et un malgache ! Je blague car je comprends vu la différence de pourvoir d’achat. Mais non car ca m’étonnerait fort que les malgache dont le pouvoir d’achat est en rapport viennent visiter un parc !
Mais si cet argent contribue à l’entretien des parcs nationaux et réserves, ça en vaut le cout.
Et nous attendons dans une très grande salle notre guide. L’attente est loin d’être inutile car cette salle est est super bien documentée pour découvrir l’univers des lémuriens. J’ai fait un billet spécifique consacré aux informations que j’ai apprises, notamment sur l’indri.
Un lémur bambou
Notre guide nous rejoint et nous voici partis. Au passage, elle nous montre tout ce que trouve son oeil très habitué voit et elle fait montre d’une grande connaissance de la vie animale
Végétation utile
mais aussi végétale
Indris et Sifaka
Nous entendons des cris au loin et nous nous y dirigeons. Elle marche d’un pas alerte et j’avoue avoir un peu de mal à la suivre !
Nous croisons d’autres groupes de visiteurs qui convergent vers un groupe d’Indris dont les cris deviennent de plus en plus proches. Super !!! J’avoue que je suis un peu agacée car je doute voir quoique ce soit à être aussi nombreux autour du groupe d’indris !!! Et comme nous ne sommes pas très groupes, encore moins pour découvrir la nature, je ne saute pas de joie à l’idée de m’agglutiner autour d’Indris qui, s’ils restent là, ont du être habitués aux touristes et donc ne sont pas très « nature ».
Et notre guide, surprise que je ne prenne pas de photos, semble comprendre et décide de chercher un autre groupe d’indris davantage au calme, quitte à sortir un peu des sentiers balisés.
Nous croisons des Sifakas et nous prenons plaisir à les regarder évoluer
C’est eux qui nous donne le signal du départ en s’en allant
Nous avons fini par trouver un autre groupe d’indris qui semblent également habitués à la présence humaine car ils nous regardent sans se sauver, mais ils nous ignorent ensuite pour continuer à jouer entre eux.
Nous prenons après leur départ le chemin du retour. Les capes sont les bienvenues car l’humidité ambiante est telle qu’elle trempe tout d’une moiteur incroyable !
une leçon
L’indri-indri
Je fais ce post a part car à la réserve nationale de Analamazaotra à d’Andasibe, j’ai acquis plein d’informations sur l’indri.
Voici des compilations de ces informations et quelques photos.
Le chant
Les indris ne communiquent pas uniquement par le chant. Divers cris ont une signification spécifique. Un aboiement sonore constitue un cri d’alarme contre des prédateurs aériens, alors qu’un hululement avertit d’un danger au sol.
Tous les membres du groupe prennent part au chant. Souvent c’est le male qui entame le chant avec un court rugissement. Le jeune indri participe aussi, même si d’habitude, seule la femelle adulte chante du début jusqu’à la fin.
Le chant de l’indri s’entend dans un rayon de 3 km.
Ils envoient des messages à leurs familles ou à d’autres groupes.
C’est d’habitude le matin qu’on entend le chant qui permet de localiser un groupe d’indris, lesquels avertissent de cette façon les autres groupes de rester à l’écart de leur territoire.
En outre le chant permet aux membres d’une famille d’indris de se regrouper, et le jeune indri arrivé à maturité émet un « cri d’amour » pour attirer un partenaire.
Le saut
Sautant d’arbre en arbre, l’indri peut faire des bonds horizontaux de 10 m. Le jeune indri commence à sauter à l’age de 4 ou 5 mois, et c’est à partir de 8 mois qu’ils retombent parfaitement sur leurs pieds
Main dans la main
Les mains des indris sont larges et fortes, ce qui leur permet de s’accrocher aux arbres quand ils font des bonds
Comme pour les primates, le pouce est en opposé et les autres doigts sont réunis par une membrane et travaillent comme une seule unité.
La taille
L’indri est considéré comme le plus grand des lémuriens vivants.
La taille des adultes est de 70 à 90 cm et ils pèsent de 7 à 10 Kg.
Par comparaison son voisin dans la foret, le microcèbe, est lui le plus petit primate du monde avec 27.5 cm de long y compris la queue pour un poids de 45 grammes
Un jour dans la vie de l’indri
Les indris sont en activité dans la journée. Ils se réveillent plusieurs heures après l’aube quand le soleil réchauffe la canopée. Dès qu’il est réveillé, il commence à manger, souvent sur l’arbre même ou il a dormi.
Quand il ne se nourrit pas, il se repose. Il y consacre beaucoup de temps afin de digérer un régime végétarien riche en hydrates de carbone complexes. Hors quand il se déplace, la digestion s’arrête car l’énergie est déviée vers le coeur et les muscles.
Il se choisissent le lieu où ils vont dormir 2 à 3 heures avant le coucher du soleil, c’est à dire une branche horizontale pour se coucher. Quelquefois 2 membres d’une même famille dorment blottis l’un contre l’autre, le plus petit dort avec sa mère tandis que l’aîné dort en général avec son père. Ils ne bougent pas la nuit sauf s’ils sont menacés par un vent violent ou des prédateurs.
Tandis qu’il dort c’est le lémurien laineux qui s’éveille et se déplace dans la foret. ce membre nocturne de la même famille est hautement territorial et partage le même régime alimentaire que l’indri. Mais comme ils se rencontrent rarement, ils se partagent la foret en paix
La nourriture
L’indri est végétarien et a besoin pour survivre de 70 espèces différentes de feuilles d’arbres, d’ou son extreme dépendance à la foret primaire de l’est de madagascar et l’impossibilité de le faire vivre en captivité. Il se nourrit donc de feuilles, mais aussi de fruits et de fleurs, et il semble que lors de ses descentes régulières au sol (3 à 4 fois / semaine), il mange de la terre. Les scientifiques ne sont pas sûrs mais il semble que le sol contienne des minéraux nécessaires à son régime alimentaire.
Sur 80 % de son territoire, les indris partagent la foret avec les propithèques à diadème, ou sifaka. Quoiqu’ils s’alimentent de nombreuses mêmes plantes, ils n’y a pas de conflits sur la nourriture. Une des raisons est qu’ils mangent des parties différentes de la plante. L’indri se nourrit surtout de jeunes feuilles alors que le propithèque consomme fruits et fleurs. Et quand ils mangent les mêmes parties de la canopées, l’indri mange à des hauteurs de 13 m alors que le sifaka se trouve un peu plus bas, vers les 11 m. La différence dans le régime est la hauteur assure ainsi la nourriture pour tous
Étapes de la vie
Les bébés naissent en mai. Une femelle ne peut donner naissance qu’à 1 petit tous les 2 ou 3 ans. Il reste accroché à sa mère jusqu’à 8 mois, age à partir duquel il peut se déplacer seul à travers les arbres.
L’indri est adulte vers 7 à 9 ans. On estime son espérance de vie entre 25 et 40 ans même si personne ne sait exactement combien de temps il peut vivre.
Les indris vivent en groupes familiaux de 2 à 5 individus. Ces groupent incluent le mâle et la femelle adultes, lesquels vivent ensemble pour toute leur vie, ainsi que leur petit. La femelle domine et c’est elle qui décide de la direction que doit prendre le groupe à travers la foret. Le mâle défend la famille contre les dangers.
Un futur incertain
En 1960 l’indri était classé comme « vulnérable ». En 1970 il devenait « une espèce en voie de disparition ». Il est difficile des les recenser mais ils ne dépasseraient pas le millier au total et dans la réserve d’Analamazaotra en 1999 34 groupes comptaient 119 individus
Comme pour beaucoup d’espèces et vu sa nourriture, c’est la destruction de l’habitat qui est la cause principale de son déclin : la forêt est abattue même dans les aires protégées. Dans les années 1900, un voyageurs affirmait les entendre de Tamatave à Antananrivo. Aujourd’hui, la vaste foret d’autrefois n’est plus qu’une mosaïque de fragments isolés, et au fur et a mesure que disparaît la foret disparaît l’indri
Pourquoi la foret disparait-elle ? On estime que 80 % au total de la foret malgache originelle ont disparu. Actuellement plus de 1350 000 ha sont coupés chaque année. Il y a ceux qui font le charbon de bois. Et il y a ceux qui défrichent et brulent pour pouvoir cultiver car dépendants pour survivre de leurs productions de riz, de manioc et de mais.
L’Indri est parfois chassé, malgré la protection légale et les tabous (il était considéré comme l’ancêtre de l’homme par les communautés Betsimisaraka, mais ces croyances tendent à disparaître). Les réserves sont insuffisamment surveillées et trop peu financées. Le primate est vulnérable à la chasse et son seul atout restent que certains le prennent pour la réincarnation de leurs ancêtres et donc ne le chassent pas.
Enfin, une femelle ne donne naissance qu’à un petit tous les deux ou trois ans et ne met bas pour la première fois qu’après l’âge de sept ans.
Même si l’indri est le plus grand, il est petit comparé à certaines espèces de lémuriens, elles aussi disparues de Madagascar. Au moment où les Européens atteignent l’ile au milieu du 17e, 15 espèces avaient déjà disparu et toutes, « fossilisées », appartenaient aux plus grandes d’entre elles. Le plus grand lémurien était le Archaeoindris que l’on estime avoir pesé de 160 à 200 Kgs. Un autre groupe comprenant le babakotia et le paleopropithecus qui pesaient entre 20 et 40 kgs. Le megaladapis pesait 40 à 80 kgs a lui aussi disparu.
Bien mauvais augure pour l’indri !
30 AVRIL : visite de la réserve d’Akanyn’nofy
Au delà des lémuriens, un peu de culture au cours de la visite
Une liane gigantesque
Elle forme un étendard d’arbre en arbre
et porte des gousses qui peuvent atteindre les 2 m
Des arbres
Il existe environ 1701 espèces de palmiers. On ne mange le cœur que d’une cinquantaine.
Ce jour là nous avons croisé
Le bois de rose fait l’objet d’un important trafic car ce bois, de la même famille que le palissandre et l’acajou, vaut une fortune sur le marché mondial
L’ébène pousse aussi dans cette forêt. Il fait au maximum 25 m. Celui ci est noir mais il en existe 7 espèces différentes à Madagascar.
Des animaux
L’iguane est présent dans cette forêt. Celui ci à 1 collier
mais il en existe aussi à 2 ou 3 colliers
Et nous aurons plus tard l’occasion d’en voir un flemmarder au soleil près de notre chambre
J’ai pu voir de minuscules grenouilles. Vakona dans le pandanus
et Mantella, que le guide a glissée délicatement dans sa main pour l’approcher avec de la reposer au creux de la plante
Tout en haut d’un arbre, un ballon. Comment a t ‘il pu atterrir la ? Mais non, il s’agit en fait d’une termitière
A l’orée de la forêt, soignées par le Palmarium, des tortues
De la vanille
C’est une espèce importée sur Madagascar
La pollinisation se fait manuellement en octobre, et elle est mure l’année suivante en octobre. Mais elle est récoltée encore verte au bout de 9 mois, vers juin-juillet. A ce stade c’est un poison
Elle sera cuite 15 mn, puis égouttée plusieurs semaines avec des durées diverses au soleil , ce qui lui donne sa couleur sombre. Elle coute environ 32 000 AR les 100 puis 20 000 Ar les 100 quand la qualité est inférieure
Le cacao
C’est aussi une espèce importée sur Madagascar, qui est cultivée dans le Nord de l’Ile
Les fougères
Ici les fougères sont géantes et servent même de lieu de pousse à d’autres plantes comme ce cactus à très longues tiges
Les fougères nid d’oiseaux poussent en se greffant sur les arbres
Et les malgaches se servent des feuilles de certaines fougères pour soigner l’exéma
Un superbe caméléon
Pour se reposer, David dessine dehors quand il vient me chercher en courant : il a répéré un très beau caméléon qui traverse l’allée
et qui entreprend une lente progression vers le sommet d’un arbre
Et voila qui clôture une belle visite
28 et 30 AVRIL : l’indri-indri à Akanyn’nofy
Après le Maki Vari noir et blanc, Le sifaka , le maki vari roux, le macaco et le couronné, il nous a été possible d’observer L’indri-Indri
L’indri indri
C’est le plus gros des lémuriens. Il vit sur la côte est. Quand on le voit dressé sur le sol, on comprend la légende malgache selon laquelle le babakoto (« fils du père ») aurait les mêmes ancêtres que l’homme !
Il a de grands membres et un pelage noir et blanc. Adulte, il fait 75 cm. Petite curiosité : il n’a qu’un moignon de queue alors que les autres lémuriens arborent une superbe et longue queue.
Ils poussent de long cris extrêmement puissants qui ressemblent à des coups de sirène. Et comme ils se répondent à intervalles rapprochés, la forêt résonne de leurs chants.
C’est au cours de la visite dans la réserve que, sur des appels répétés de notre guide, un indri a répondu. Nous avons marché en suivant ses cris et au détour du chemin, la silhouette attendue s’est révélée
Il est descendu lentement le long du tronc
Et, après avoir fait l’indifférent quand les enfants lui ont tendu une banane,
il est finalement descendu vers nous
et s’est quand même précipité dessus, la gourmandise étant trop forte
et il vous tient bien solidement quand il vous tient la main
J’ai ainsi pu le voir de très près
28 et 30 AVRIL : les lémuriens d’Akanyn’nofy (suite)
Après un long article sur les Maki vari noirs et blancs (il y a surtout des photos), voici les autres lémuriens du Palmarium
Le propithécus verreaux
Autrement dit le sifaka (il aurait été baptisé ainsi par les Malgache à cause de son étrange éternuement), vient du Sud-Ouest de Madagascar
Il a des pattes imposantes et je pense que ça l’aide pour se déplacer d’arbres en d’arbres en exécutant de grands bonds. Il pousse des cris puissants. Et à terre, il est capable de faire des sauts de longueur impressionnante, ce qui lui vaut son surnom de danseur
Il est eu farouche et j’ai eu ainsi la possibilité de saisir son expression très près
S’il aime faire des bonds au sol, c’est aussi un excellent grimpeur
Le Varecia variegata
Le Maki vari roux est une autre sous-espèce Varecia variegata. Il est aussi de la cote est mais avec une aire d’habitat plus restreinte (la péninsule de Masoala)
Le macaco
Appelé lémur noir, c’est un lémurien qui vit habituellement au Nord-Ouest de Madagascar, du coté des îles Nosy Be, Nosy Komba et Nosy Tanikely (il y serait dailleurs la seule espèce)
Par contre autant le mâle est noir mais la femelle est brun roux avec le ventre blanc. Et ce qui leur donne un air rigolo : les oreilles sont recouvertes de longues touffes de poils, noires chez les mâles et blanches chez les femelles, qui leur donne un air mal peigné !
Suite à une erreur d’oreille , j’ai cru au début que le nom etait macao, je ne sais pourquoi avec sa couleur noire je l’associais au chocolat (cacao)
Et mon mari ne l’appréciait pas beaucoup car il faisait presque peur
Ah oui évidemment dans le noir, c’est pas mieux !
Le coronatus
Appelé lémur couronné, le sommet du crâne présente une marque caractéristique en forme de V qui lui vaut son nom, de couleur brune chez le mâle et orangée chez la femelle qui est grise. Il est présent exclusivement dans le nord de l’ïle.
Il est très actif le jour même s’il aime la sieste, ce qui nous a permis de facilement le voir
Et surtout j’ai connu de bonnes crises de rires avec ce clown miniature 😉
Le voici quand il se repose
mais en le regardant de près on voit déjà son petit air effronté
et quelque soit sa position, il n’a jamais l’air endormi
et quand un petit clown rencontre un autre petit clown, j’ai l’impression que c’est le lémurien qui se marre 😉
Tous les lémuriens sont friands de fruits et ont devoré tous les petits morceaux de banane et autres que lui offraient les enfants. Ils étaient toujours là bien sur à chaque repas et il était aussi difficile de garder les enfants à table que d’empêcher les lémuriens de venir dessus
Nous découvrons au cours de la journée que ce sont d’excellents acrobates, qu’ils sont intelligents et doués de leurs mains comme lorsqu’ils épluchent un kiwi
Mais le lémur couronné est celui de tous qui m’a le plus émerveillée. Ce petit animal, au petit déjeuner du 30, a décidé de sauter au beau milieu de notre table et de planter ses dents dans une banane qu’il convoitait. Mon mari aussi rapide que lui l’a aussitôt saisi par le cou en le collant à la table. J’étais en face de la bestiole et j’ai tant ri que je n’ai même pas eu l’idée de photographier. Mon mari l’a très vite libéré avant que les serveurs lui arrivent dessus, pas vraiment méchants au demeurant, et il a pris la tangente sur la table en face pour déguster le butin qu’il n’avait naturellement pas lâché 😉
28 et 30 AVRIL : les lémuriens d’Akanyn’nofy
Ils sont ma passion et une des principales raisons de mon voyage à Madagascar
Pour reprendre le panneau qui est sur la plage du Palmarium (ils organisent des visites),
voila les variétés qui y vivent dont la plupart a été « importée » sur la réserve depuis d’autres régions de Madagascar
Le Varecia variegata
C’est une espèce divisée en plusieurs et nous avons l’occasion de voir au Palmarium le Maki vari noir et blanc
Comme il est beaucoup plus actif la nuit et le matin, c’est ce qui explique que nous le croiserons sur notre terrasse au lever et au repas du soir sur la terrasse du restaurant. Mais nous le verrons aussi lors de notre promenade à l’intérieur de la réserve du Palmarium
Celui ci est ici chez lui car son habitat est dans les forêts pluviales de la côte Est
Chaque matin un autre nous rend visite sur la terrasse, ou plus exactement sur la balustrade de notre chambre
C’est un vrai rituel : Il se montre d’abord curieux,
puis il s’approche
et enfin il s’installe
Ce n’est qu’à partir de ce moment là qu’il permet aux enfants de l’approcher
de le photographier
et même de le nourrir de cette friandise qu’il adore, de minuscules bananes
Nous le rencontrons aussi au restaurant ou il nous montre toutes ses compétences
Et pendant une balade dans la réserve,
il nous fera l’honneur de son cri
28 et 30 AVRIL : à Akanyn’nofy
le 29 avril
Je me suis levée à l’aube, cette fois juste pressée de découvrir si je vais me trouver nez à nez avec un lémurien mais c’est le calme le plus total et je me fais une petite balade
Je découvre les pontons franchis la veille
Hier soir nous dinions quand tout à coup un maki vari a atteri sur la balustrade, juste à coté de nous.
Il était friand comme tous les lémuriens dailleurs de fruits et a devoré tous les petits morceaux de banane que lui offraient les enfants. Et ce matin un autre nous rend visite sur la balustrade de notre chambre. Au petit déjeuner nous en observons divers autres : macao, sifaka, …
Mais cela mérite un article à part 😉
Certains ont été « importés » sur la réserve depuis d’autres régions de Madagascar comme le sifaka qui est du sud de la grande ile.
Nous découvrons au cours de la journée que ce sont d’excellents acrobates, qu’ils sont intelligents et doués de leurs mains (vol de pain sur une table et épluchage d’un kiwi)
La journée est consacrée au repos et à la plage pour les enfants.
Ils attrappent un coup de soleil puisque je commets la sottise d’oublier le soleil se reflétant sur l’eau mais après une bonne dose de crème et l’enfilage d’un tshirt même pour aller dans l’eau, tout rentre dans l’ordre.
Les activités de la journée sont diverses
le 30 avril
Il ne fait pas tout à fait jour et c’est la pluie qui me réveille mais de celles qui arrosent de bruines plantes et arbres, qui teintent de gris-bleuté l’eau du lac et le ciel, qui rendent humides le sable et l’herbe, qui font se cacher les lémuriens et chanter les oiseaux, …
Qu’est ce qui fait l’intéret du Palmarium :
– le cadre et sa luxuriance sereine
– la découverte des lémuriens qui sont un apprentissage pour les enfants
– le confort un peu sauvage du bungalow avec sa terrasse et son accès direct à la plage par un escalier de bois
Le moins, c’est le coté onéreux avec un repas en moyenne à 20 000 Ar et un petit déjeuner à 10 000 Ar ( à titre de comparaison un super repas sur l’ile est à moins de 10 000 Ar et un petit déjeuner à moins de 5 000 Ar)
Mais les autres moins seraient plutôt des avantages à mon gout :
– la coupure d’électricité de 22 heures à 7 heures ( je vous dis pas les nuits de reine que je me suis faites)
– c’est loin de tout (30 mn de piste et 1h30 de bateau), ce qui offre au touriste que je suis la joie de voir des animaux dans un lieu paisible et sain.
– le coté exotique du chauffe eau mais qui se révèle très efficace